Le collectif Maths&Sciences, qui regroupe de nombreuses associations de professeurs du second degré de l’enseignement supérieur, ainsi que des associations pour la place des femmes dans les métiers scientifiques, tire la sonnette d’alarme et déplore une baisse de 28% des élèves filles au profil scientifique en terminale entre 2019 et 2021.
Malgré des initiatives cherchant à augmenter leur présence, en France, les filles sont peu présentes dans les filières scientifiques. Ce phénomène s’est même aggravé depuis la réforme du bac général : les filles à profil scientifique étaient plus de 94 000 en 2019, contre 36 400 en 2021.
Le collectif parle d’un retour en arrière de 20 ans dans la lutte contre les inégalités filles/garçons dans ces filières scientifiques.
Plusieurs facteurs rentrent cependant en cause dans cette diminution de la part de filles en filières scientifiques, à commencer par les stéréotypes de genre, qui tendent à orienter les filles vers des carrières plus littéraires que scientifiques.
Le collectif souligne aussi que l’absence de disciplines scientifiques dans le tronc commun, depuis la réforme du lycée, rend impossible les changements d’avis vers les parcours scientifiques en terminale.
Autre raison invoquée : la meilleure réussite de la population féminine de seconde leur offre un plus large éventail de choix pour les spécialités, les conduisant statistiquement à s’éloigner des matières scientifiques.
Le collectif de professeurs et d’associations estime par ailleurs que l’obligation d’abandon de la troisième spécialité en classe de terminale « conduit à celui de la spécialité maths pour les profils, majoritairement féminins, attirés par la biologie et la santé ».