LE SAVIEZ-VOUS ?
Quel pourcentage des foyers français à très hauts revenus a effectué un don en 2023 ?
En France, 81 % des foyers à très hauts revenus (ayant plus de 120 000 € de revenus nets annuels) ont effectué des dons en 2023, d’après une analyse comparant les comportements philanthropiques en France et aux Etats-Unis (Panorama de la Philanthropie Banque Transatlantique / CerPhi, édition 2025).
Aux États-Unis, 85 % des foyers à hauts revenus ( au-delà de 200 000 $ par an ou détenant au moins 1 M $ d’actifs financiers hors résidence principale) ont effectué des dons, selon l’étude.
Les pratiques diffèrent toutefois. En France, les legs (transmissions par testament au profit d’organisations d’intérêt général) et le mécénat d’entreprise pèsent proportionnellement plus. L’étude l’explique par des attentes plus fortes en matière de responsabilité sociétale et d’engagement citoyen : les dirigeants y répondent notamment via le mécénat. Les entreprises françaises jouent un rôle central : elles représentent 42 % des dons, contre seulement 6 % aux États-Unis. Une singularité nationale, renforcée par la légitimité sociétale que leur reconnaissent les Français.
Côté bénévolat, le niveau d’engagement des adultes est comparable : autour de 28 % dans les deux pays. Autre contraste : la création de nouvelles fondations progresse davantage en France, tandis qu’aux États-Unis le paysage, très ancien, est considéré comme plus « mature ». La générosité américaine demeure portée par un réseau dense de plus de 100 000 fondations, là où la France en compte environ 5 600.
De l’autre côté de l’Atlantique, la philanthropie reste une institution. 54 % des Américains donnent, contre 14 % des foyers fiscaux français. Le don moyen atteint 3 296 dollars, cinq fois plus qu’en France.
La culture du don n’est pas la même. Aux États-Unis, la norme du « give back » valorise socialement le fait de donner et en fait souvent un marqueur de réussite. En France, la philanthropie demeure plus discrète, dans un cadre républicain où l’État est perçu comme le premier garant de l’intérêt général et où le don reste un acte personnel.
L’étude montre qu’en France, l’envie d’agir n’a jamais été aussi forte, portée par une nouvelle génération de donateurs ambitieux dans leur engagement.
Le rapport souligne l’arrivée d’une nouvelle vague de philanthropes : plus jeunes, plus entrepreneurs, plus exigeants.
Les moins de 35 ans représentent désormais 10 % des créateurs de fondations (contre 5 % en 2001). Ils privilégient des approches hybrides, centrées sur l’impact mesurable et la co-construction avec les bénéficiaires.
Cette « philanthropie 3.0 » s’inspire des logiques de start-up : agilité, transparence, évaluation, et volonté de transformer les modèles de société plutôt que de simplement les réparer.
La philanthropie américaine se distingue par son ampleur et sa structure ; la française par son ancrage local et son sens du collectif. L’ambition reste partagée : transformer durablement la société.
En savoir plus sur le mécénat ? Retrouvez nos dernières publications :
Déployer sa stratégie d’engagement| fiche pratique
Suivre son action, évaluer son impact | fiche pratique
Lancer un programme d’engagement des salariés | fiche pratique
À la une
[PUBLICATION]
Découvrez notre rapport d’activité 2024.
[PUBLICATION]
Intersectionnalité, avec Djaouidah Sehili, spécialiste de l’intersectionnalité, des processus de discriminations et des inégalités.
[VIDEO]
Découvrez notre capsule vidéo pour faire le point sur les fondamentaux de la générosité et du mécénat.
[PUBLICATION]
Découvrez notre rapport d’activité 2024.
[PUBLICATION]
Intersectionnalité, avec Djaouidah Sehili, spécialiste de l’intersectionnalité, des discriminations et des inégalités.
[VIDEO]
Découvrez notre capsule vidéo pour faire le point sur les fondamentaux de la générosité et du mécénat.
