Le saviez-vous : quel est l’écart de salaire entre une personne considérée comme “belle” et une autre personne ?

Selon une étude américaine menée par des sociologues, les personnes considérées comme « belles » touchent, en moyenne, 20 % de salaire en plus que les autres.

Fin 2021, l’Organisation Internationale du travail (OIT) publiait la 14ème édition de son baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi. Cette étude mettait en lumière deux enseignements :  

  • L’apparence physique est le second critère de discrimination auxquels les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont confrontés (63 % des réponses).
  • Les femmes (29 %) sont plus concernées que les hommes (20 %) par cette forme de discrimination. Le surpoids est également davantage rapporté par les femmes lors de leur embauche (85 % versus 78 % pour les hommes). 

Or Depuis 2001, l’apparence physique est un motif de discrimination inscrit dans le Code pénal.  

La discrimination sur l’apparence physique repose précisément sur deux notions : 

  • L’apparence corporelle, c’est-à-dire les caractéristiques physiques innées ou apparues qui ne sont pas modifiables : taille, traits du visage, silhouette, corpulence, couleur de peau ou des yeux, cheveux, handicap visible… 
  • L’apparence vestimentaire, qui constitue le « look » d’une personne : vêtements, coiffure, tatouage, piercing, maquillage, bijoux… 

Il arrive que le critère de l’apparence physique ne soit pas considéré comme discriminatoire lorsqu’il est objectivement et raisonnablement justifié : 

  • Lorsque les conditions liées à l’apparence physique sont nécessaires en lien avec la tâche à accomplir : c’est par exemple le cas des mannequins et des comédiens.  
  • Lorsque le règlement intérieur d’une entreprise prévoit des restrictions ou des obligations vestimentaires, par exemple pour des questions de sécurité, de santé, d’hygiène ou d’image de l’entreprise.

De nombreux préjugés demeurent, issus de croyances ancrées depuis des centaines d’années, et ces derniers régissent notre perception de l’apparence physique.

Voici les plus courants, selon le Défenseur des Droits : 

  • Une personne tatouée ou piercée = indisciplinée 
  • Une personne obèse = paresseuse, avec une mauvaise hygiène de vie 
  • Un homme en costume = sérieux  
  • Une femme mince = performante 
  • Une femme blonde = objet sexualisé

D’après Jean-François Amadieu, sociologue et professeur à l’université Panthéon-Sorbonne auteur de “La société du paraître” :

« Les jugements sur l’apparence physique sont vieux comme la nuit des temps, même si les standards évoluent. Mais aujourd’hui, on prend conscience dans tous les pays de l’importance de ces sujets. Ce qui a aussi changé par rapport au passé, c’est l’importance des réseaux sociaux, qui font qu’aujourd’hui le physique a un impact plus important que par le passé“.

Partager
Retour en haut