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Quelle part les femmes représentent -elles parmi les utilisateurs de ChatGPT ?

En juillet 2025, les femmes représentaient 52 % des utilisateurs de ChatGPT. Une inversion de tendance à souligner : longtemps à dominante masculine à ses débuts, l’outil d’IA est désormais autant, voire davantage, utilisé par les femmes. En janvier 2024, elles ne constituaient encore que 37 % de la base d’utilisateurs. Ces chiffres proviennent d’une étude d’OpenAI, publiée le 15 septembre, consacrée aux usages de ChatGPT.

Autre enseignement marquant : parmi les utilisateurs ayant renseigné leur âge, 46 % des messages émanent de la tranche 18-25 ans. ChatGPT séduit d’abord les jeunes adultes, qui l’emploient de façon régulière au quotidien.

Contrairement à de nombreuses innovations numériques, ChatGPT n’est pas cantonné aux marchés les plus riches. Son adoption a progressé quatre fois plus vite dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que dans les économies développées. Une dynamique que l’entreprise explique par l’utilité directe de l’IA dans des zones où l’accès à l’éducation, à l’information ou à certains services est plus limité. À l’inverse, les pays occidentaux se montreraient plus prudents face à la « révolution IA ».

Côté usages, ChatGPT sert d’abord à conseiller plutôt qu’à éxécuter. Près des trois quarts des demandes portent sur la recherche de conseils pratiques, ou d’explications. Dans le détail, 49 % des échanges relèvent de simples « demandes » : solliciter une explication, une idée ou une recommandation. Les fonctions plus « exécutives » (écriture, planification, codage) pourtant mises en avant par les concepteurs du modèle demeurent minoritaires.

Si certains redoutent le remplacement de professions entières, l’étude nuance le scénario. Environ 30 % des demandes sont liées au travail, contre 70 % pour des usages personnels. La part des usages personnels s’est d’ailleurs envolée : elle était seulement de 53 % en juin 2024. Pour autant, la dimension professionnelle reste significative : l’utilisation au travail est plus fréquente chez les personnes diplômées et employées dans des secteurs bien rémunérés. Le potentiel de ChatGPT dans l’entreprise est donc loin d’être négligeable.

A NOTER

L’étude d’OpenAI a pour objectif de comprendre qui utilise l’IA conversationnelle et comment. À partir de l’analyse de 1,5 million de conversations, l’entreprise affirme avoir réalisé « la plus grande étude à ce jour » sur la façon dont le grand public utilise son outil.

Si l’étude livre un panorama inédit, elle n’est pas exempte de limites. D’abord, les catégories d’usages sont définies par OpenAI, ce qui peut orienter l’interprétation. Ensuite, certaines données comme la répartition femmes/hommes reposent sur des approximations (analyse des prénoms) plutôt que sur des informations déclarées. Le rapport ne détaille pas non plus les pratiques par région ni par tranches d’âge complètes. Il n’en offre pas moins un premier aperçu d’ampleur de la « révolution ChatGPT », utilisé par 700 millions de personnes chaque semaine.

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