D’après le BIT ( Bureau International du Travail) le taux d’activité en France est de 73,6 %, chez les personnes âgées de 15 à 64 ans, chiffre en progression depuis les 10 dernières années. Cette poussée s’est surtout manifestée chez les seniors et les jeunes, sous l’effet des réformes des retraites et de l’apprentissage.
Ce taux d’activité moyen diffère selon l’âge : 42,2 % pour les 15 à 24 ans ; 88,3 % pour les 25 à 49 ans et 69,7 % chez les 50 à 64 ans.
Le taux d’activité baise depuis 1975 chez les plus jeunes du fait de l’allongement de la durée des études.
Dans la tranche dite médiane, (entre 30 à 54 ans), le taux d’emploi est supérieur de 1,2 point à la moyenne de l’Union européenne, malgré un léger recul depuis 2014.
En 45 ans, le taux d’activité des femmes s’est quant à lui rapproché de celui des hommes.
Dans une étude publiée mardi 24 octobre, l’INSEE a dressé un portrait des personnes inactives (sans emploi et non inscrites au chômage) et on y trouve : les femmes pour raisons familiales (gardes d’enfant ou d’un proche, en situation d’aidance), des personnes avec de faibles qualifications et des personnes avec des problèmes de santé, voire en situation de handicap.
Le taux de pauvreté monétaire des personnes inactives entre 30 et 54 ans est de 41% contre 8% pour les personnes en emploi de cette même tranche d’âge.
Les personnes inactives de 30 à 54 ans sont peu ou pas diplômées pour 57 % d’entre elles (contre 35 % pour l’ensemble des 30 – 54 ans actifs). Ce sont 7 points de plus que le groupe formé par les chômeurs (49 % sont peu ou pas diplômés.)
L’état d’inactivité maintient loin du marché du travail. Ils sont 56 % à n’avoir jamais travaillé ou à être sans-emploi depuis plus de cinq ans, contre 17 % pour les chômeurs. Cette proportion atteint 68 % parmi les inactifs invalides ou souffrant de problèmes de santé.
Parmi les inactifs d’âge médian qui le sont restés tout un trimestre, 17 % d’entre eux sont devenus actifs le trimestre suivant, dont 7 % seulement en emploi et 10 % au chômage.
Pour autant, en conclut l’Insee, la majorité des inactifs (83 %) le restent donc au trimestre suivant, la plupart avec la même raison d’inactivité (71 %). La santé ou la situation familiale sont des critères pérennes d’inactivité.