Les personnes entrées en emploi franc sont plus diplômées en moyenne que l’ensemble des chômeurs résidant en QPV. 50% ont un niveau égal ou supérieur au bac (contre 37% pour l’ensemble).
Pour rappel, les emplois francs sont un dispositif visant à favoriser l’embauche de chômeurs des quartiers prioritaires de la ville (QPV).
D’abord déployés sous forme expérimentale en 2018, les emplois francs ont été généralisés au 1er janvier 2020 à l’ensemble des QPV. Ils visent à répondre aux inégalités que subissent les habitants de ces quartiers dans l’accès à l’embauche. Ce dispositif permet à tout employeur, situé ou non en QPV, de bénéficier d’une aide de 5000 euros par an, au maximum pendant trois ans, pour une embauche à temps complet en CDI d’un chômeur habitant dans ces quartiers (et de 2500 euros par an, pendant deux ans maximum, pour une embauche en CDD d’au moins six mois).
Dans une étude de la DARES publiée lundi 10 juillet 2023, les emplois francs bénéficient surtout aux jeunes : 40 % des entrants ont entre 16 et 29 ans, tandis que 13 % ont 50 ans ou plus.
Les embauches en emploi franc se font majoritairement en CDI (75%), à temps plein. Le secteur tertiaire, rassemble 83 % des contrats signés en 2022. 67 % des embauches en emploi franc en 2022 sont réalisées dans des établissements de moins de 50 salariés, dont la moitié dans ceux de moins de 10 salariés.
Malgré la hausse des demandes d’aide au titre des emplois francs en 2022, les entrées diminuent légèrement pour la première fois depuis la mise en place du dispositif en 2018. Le nombre de demandes acceptées est en effet inférieur à celui de 2021. Ainsi, en 2022, 26.400 entrées en emploi franc ont été enregistrées.
Au total, on compte fin 2022, 49.300 bénéficiaires d’emplois francs.