LE SAVIEZ-VOUS #96 : quel est le pourcentage des aidants qui occupent un emploi ?

En France, le nombre d’aidants ne cesse de croître. Véritables coordinateurs auprès des intervenants professionnels (auxiliaire de vie, aide-ménagères…) et du corps médical, les aidants permettent le soutien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie, des personnes malades ou en situation de handicap.

62% sont des femmes de plus de 50 ans ;  44% sont des conjoints ;  13% sont des parents et 12% sont des enfants. ( Baromètre BVA Fondation April)

L’âge moyen d’entrée dans l’aidance est de 39 ans contre 60 ans il y a quelques années ( source Ocirp Viavoice)  

Avec l’allongement de la vie et l’augmentation des maladies chroniques, le nombre d’aidants familiaux risque d’exploser dans les prochaines années. On estime ainsi qu’un actif sur 4 sera aidant en 2030.

Le premier défi auquel font face les aidants est financier : en plus d’une perte de revenu, les dépenses de ces personnes en soins médicaux peuvent être conséquentes. Aussi, la charge mentale des aidants est très importante et de plus en plus déclarent percevoir davantage les effets négatifs de ce rôle sur leur vie privée. Stress, fatigue et perte de productivité : le statut d’aidant pèse sur la vie professionnelle.

Quand on est salarié aidant, réussir à mener de front vie professionnelle et personnelle est un sport de haute voltige : 54% des salariés aidants se disent épuisés et 49% se disent stressés (source Malakoff Humanis)

L’entreprise a un rôle à jouer dans l’accompagnement des salariés aidants surtout quand on sait que seulement 26% d’entre eux l’ont déclaré à leur employeur.

Absence non prévues, désorganisation des équipes, congés, …une mauvaise prise en charge des salariés aidants représente un coût pour l’entreprise. A l’inverse, 69 % , est le gain de productivité pour les entreprises ayant mis en place des dispositifs d’accompagnement.

De nombreuses bonnes pratiques existent pour accompagner ces salariés : il s’agit tout d’abord  d’instaurer une culture de bienveillance puis de mettre  en place des outils pour identifier les besoins de ses salariés aidants pour pouvoir apporter des réponses ( ex : adresser des questionnaires à ses salariés, apporter un soutien financier, faciliter l’accès à l’information utile, permettre une flexibilité dans la gestion des horaires….)

Des actions peuvent être pensées pour prévenir l’épuisement du salarié aidant comme faciliter un diagnostic santé lors de la visite médicale. Pour lutter contre l’isolement, l’entreprise peut aussi mettre en relation les aidants sous forme de réseau et d’échange de bonnes pratiques. La santé du salarié aidant doit aussi être préservée en lui assurant des moments de répit et en facilitant la prise de congés. Il faut aussi considérer le salarié aidant comme un atout avec des ressources et des compétences spécifiques comme des soft skills telles que les aptitudes organisationnelles, prise de responsabilités, résilience…

Jeudi 6 octobre : la journée nationale des aidants va mobiliser tous les acteurs engagés dans l’accompagnement des aidants autour de conférences, débats, marches, ateliers-théâtre ou encore expositions. Cette journée est aussi l’opportunité pour les entreprises d’informer leurs salariés sur leurs droits.

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