LE SAVIEZ-VOUS ?

Quel est le pourcentage de salariés français témoins de micro – agressions? 

Selon une étude réalisée par l’IFOP publié le 18 juin 2024, 82 % des salariés français ont été témoins de micro – agressions en entreprise et 47 % en ont été victimes. Ces micro-agressions, souvent déguisées en remarques sibyllines, plaisanteries douteuses ou comportements d’apparence anodine, touchent donc une large majorité des salariés.

Les formes que prennent ces micro – agressions sont variées et insidieuses. Elles incluent des remarques imprégnées de préjugés liés à l’âge, l’apparence physique, l’orientation sexuelle, l’origine sociale ou ethnique. Des comportements apparemment innocents, comme le « malencontreux oubli » d’inclure un collaborateur expert dans une discussion importante, qui contribuent également à un climat de stigmatisation et de dénigrement.

Ces attitudes hostiles créent un terreau fertile pour des discriminations plus graves et sont encore largement méconnues ou minimisées. L’étude révèle que trois quarts des salariés peinent à identifier ces micro – agressions, et quatre salariés sur dix admettent avoir pu en être l’auteur, involontairement.

Face aux micro – agressions en entreprise, 97 % des témoins éprouvent des émotions négatives telles que la gêne, la colère, la sidération ou la honte, ou encore de l’empathie pour la victime. Une infime minorité, seulement 3 %, reste indifférente à ces situations.

 

Malgré ces ressentis, seuls deux témoins sur trois déclarent avoir réagi sur le moment. Parmi eux, 40 % ont interpellé l’auteur de la micro-agression, 35 % ont soutenu la personne visée, et 34 % n’ont pas réagi du tout.

Cette inertie s’explique principalement par des craintes liées à l’environnement de travail. En effet, 59 % des témoins mentionnent la peur des conséquences, les rapports hiérarchiques, la crainte de stigmatisation ou d’isolement, et le manque de sécurité psychologique comme principaux freins à leur intervention.

Les micro-agressions, effectuées parfois sans mauvaise intention, ont « un macro-impact ». Pour les personnes qu’elles visent, leur caractère est insultant. 60 % des victimes estiment qu’elles détériorent le bien-être au travail, l’engagement, le sentiment d’appartenance, l’envie de participer à des événements collectifs et de venir travailler sur site ainsi que la motivation et la fidélité à l’entreprise.

Victimes comme témoins attendent avant tout une réaction de l’entreprise, notamment un recadrage par la hiérarchie voire des sanctions en cas de répétition. Sensibilisation et formations sont identifiées comme le second enjeu prioritaire.

 

 

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