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Quel est le pourcentage d’adultes pauvres ayant connu la précarité à l’adolescence ?

 

Près d’une personne sur quatre (25 %) ayant connu la précarité durant l’adolescence est pauvre à l’âge adulte, comparativement à une sur dix (10 %) pour ceux ayant eu une adolescence plus stable selon une étude récente de France Stratégie. Publiée lundi 22 juillet, l’analyse « La vie devant soi : adolescence précaire, avenir incertain ? » met en lumière la transmission intergénérationnelle de la pauvreté en France.

Le rapport compare deux groupes d’adultes âgés de 30 à 54 ans : ceux ayant vécu dans la précarité à l’adolescence et ceux ayant bénéficié de conditions de vie plus favorables. Les résultats montrent que les premiers courent un risque de pauvreté 2,25 fois plus élevé.

Les adolescents précaires ayant réussi à obtenir un diplôme sont moins susceptibles de rester pauvres. Près d’un ancien adolescent précaire sur quatre est diplômé du supérieur, et un sur trois occupe un poste de cadre ou une profession intermédiaire. Toutefois, seuls un peu plus de 10 % d’entre eux se trouvent parmi les 20 % les plus aisés de la société.

Trois principaux facteurs environnementaux influencent la probabilité d’être pauvre à l’âge adulte : le faible niveau de diplôme des parents, la naissance hors de France et le degré d’urbanisation de la commune de résidence. Ces éléments jouent un rôle déterminant dans la persistance de la pauvreté, exacerbant les inégalités dès le plus jeune âge.

 

L’étude souligne également une disparité de genre. Les femmes ayant connu la précarité à l’adolescence sont particulièrement vulnérables. Elles ont 19 fois plus de risques de connaître la pauvreté à l’âge adulte que les femmes ayant eu une adolescence stable. En tant qu’adultes, elles se retrouvent plus fréquemment dans des configurations familiales fragiles, telles que les familles monoparentales ou nombreuses. Elles subissent également davantage les conséquences du « child penalty », l’impact de la maternité sur la carrière et les revenus, ce qui complique leur émancipation économique.

L’éducation se révèle être un levier essentiel pour rompre ce cycle et favoriser l’égalité des chances. C’est l’un des principaux objectifs du programme Innov’Avenir, initié par Les entreprises pour la Cité. En 2024, le programme vise à accompagner 7.500 jeunes dans leur insertion professionnelle, soutenu en partie par les fonds collectés grâce à la taxe d’apprentissage. 

Les entreprises peuvent dès à présent, et jusqu’au 2 août ( fin de la première campagne de répartition de la taxe) désigner “Les entreprises pour la Cité” comme bénéficiaire de tout ou partie du solde de la taxe d’apprentissage. Pour cela, il suffit de se connecter sur la plateforme dédiée SOLTéA.

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