LE SAVIEZ-VOUS ?
Quel est le pourcentage d’actifs en France préférant être dirigés par un homme ?
Malgré une progression notable dans l’accès aux postes à responsabilités, les femmes restent encore victimes de stéréotypes de genre, comme le révèle une étude de l’IFOP(*) publiée en mai 2024.
25% des actifs préfèrent être dirigés par un homme, selon cette étude. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport à 1987, où 46% des répondants partageaient cette préférence, il reste préoccupant.
Particulièrement surprenant, cette perception est la plus courante chez les jeunes actifs, avec 34% des moins de 35 ans préférant être manager par un homme.
Par ailleurs, 29% des actifs estiment qu’il est “plus facile de travailler avec un homme qu’avec une femme“, cette opinion étant surtout répandue chez les hommes de 18 à 29 ans, pour 55% d’entre eux. Les remarques sexistes sur la capacité des femmes à diriger sont fréquemment entendues parmi les jeunes actifs. L’étude souligne que « les discriminations dont les femmes se sentent victimes au travail montrent qu’un travail important reste à accomplir dans ce domaine ».
Plus de la moitié des actifs interrogés (53%) ont déjà entendu des propos sexistes à l’encontre d’une femme manager sur leur lieu de travail. Parmi les femmes, ce chiffre atteint 58%, et même 74% chez les 18-29 ans.
Globalement, 50% des femmes occupant des postes de management déclarent avoir été victimes d’au moins une forme de discrimination.
Ce climat affecte la motivation et la capacité des femmes à se projeter dans leur carrière. Elles sont 79% à penser qu’il est plus facile pour un homme de progresser professionnellement. Plus inquiétant encore, 57% des femmes aspirant à des postes de direction estiment ne pas avoir la personnalité d’un manager et 44% se sentent illégitimes pour ces rôles.
L’auto-censure est également notable lorsqu’il s’agit de demander une augmentation. Une autre étude, réalisée pour Indeed fin 2023, révèle que 73% des femmes estiment être sous-payées, mais 46% n’ont jamais demandé d’augmentation au cours de leur carrière.
Cependant, il existe des signes positifs. On compte aujourd’hui plusieurs femmes aux manettes d’entreprises du CAC 40, quand quinze ans auparavant, il n’y en avait aucune. Et le quota de 30% de femmes au Comex prévu par la loi “Rixain” a été atteint pour 12 de ces entreprises (en 2022). Par ailleurs, le seuil de 30% des femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises est désormais dépassé. Cela fait de la France le pays le mieux placé au sein de l’Union européenne.
*: Étude réalisée par l’IFOP pour Hostinger du 7 au 13 mai 2024, par questionnaire autoadministré auprès d’un échantillon de 2.500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon global a été assurée par la méthode des quotas.
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