L’insertion professionnelle des jeunes : comment les entreprises s’engagent-elles ?

Le 26 janvier dernier se tenait un workshop organisé par Les entreprises s’engagent afin de revenir sur l’ensemble des dispositifs proposés aux entreprises en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes, comme le mentorat, les stages de 3ème, l’immersion professionnelle ou encore l’apprentissage.

Retour sur les dispositifs en vigueur :

Stages de 3ème : l’ objectif est d’inciter les entreprises à accueillir des élèves de 3ème, ayant moins facilement accès à des stages, car scolarisés au sein d’établissements des réseaux d’éducation prioritaire, et de leur donner l’opportunité de découvrir le monde de l’entreprise, le métier de leur choix, en conditions réelles, auprès de collaborateurs en activité.

L’ambition du gouvernement est de recueillir 30.000 offres de stage sur la plateforme dédiée « Mon stage de 3ème ».

 « Les élèves connaissent déjà beaucoup de choses en tant qu’usagers de nos modes de transport. Ils voient un autre côté, beaucoup plus professionnel de l’entreprise et c’est une vraie richesse pour nous de pouvoir expliquer nos métiers à nos usagers pour qu’ils comprennent mieux comment fonctionne l’entreprise et puis aussi, pour les éveiller sur la culture d’entreprise et sur le monde du travail ». Julien PALVADEAU, Responsable Ressources Humaines chez Keolis Alpes-Maritimes, société de transport public de voyageurs ayant accueilli des élèves de 3ème du collège Pablo Picasso situé en REP.

L’immersion professionnelle : La plateforme ” Immersion facilitée ” a été mise en place afin de permettre à des jeunes en recherche d’emploi et qui construisent un projet professionnel, de découvrir le métier de leur choix, un secteur d’activité, de confirmer leur projet professionnel, en intégrant une entreprise, sur 1 journée, 1 semaine ou 1 mois.

Le but affiché du projet ” Immersion facilitée ” est de démocratiser l’immersion professionnelle au plus grand nombre.

Du côté des entreprises, c’est l’opportunité à travers ce dispositif, de mieux se faire connaître, de développer sa marque employeur, d’attirer de nouveaux talents, de recruter sur des métiers en tension, de valider non seulement le bien être du bénéficiaire au sein même de l’entreprise, mais aussi son intérêt et sa motivation réelle.

Pour s’inscrire : ICI 

L’apprentissage : le gouvernement va maintenir l’aide à l’embauche d’un apprenti de moins de 30 ans jusqu’à la fin du quinquennat.

Une aide de 6.000 euros est versée à toutes les entreprises pour les contrats conclus avec un alternant, entre le 1er janvier et 31 décembre 2023, pour la 1ère année d’exécution du contrat.

Retrouvez le guide pratique à destination des entreprises 

Histoire de trouver les bonnes compétences, les entreprises n’hésitent plus à créer leur propre centre de formation en interne. Si la tendance est bien présente dans les grands groupes notamment industriels, elle gagne des groupes de taille moyenne et multisectoriels, notamment pour anticiper sur les métiers de demain et conserver une longueur d’avance dans la bataille des compétences.

Grâce au CFA d’entreprise, les entreprises ont ainsi la possibilité de proposer des formations qui n’existent pas sur le marché, d’accueillir des apprentis, de former des salariés en alternance, de disposer d’une main d’œuvre adaptée à ses besoins spécifiques, et de recruter sur des métiers en tension.

Le mentorat :

Le dispositif  ” 1 jeune 1 mentor ”  a été mis en place au Printemps 2021 et vise à soutenir les associations et les entreprises dans le mentorat. Concrètement, il s’agit de faire bénéficier les jeunes de conseils professionnels d’un mentor pour leur redonner confiance et les aider à élargir leurs horizons.

D’après un rapport du Sénat de septembre 2021 sur l’égalité des chances, le mentorat permet en effet de faire chuter de 30 % le risque de décrochage en première année d’enseignement supérieur et d’augmenter de 18 % les chances d’accéder à un emploi au bout de 6 mois en fin d’études.

Une soixantaine d’associations sont regroupées dans le collectif Mentorat qui pilote et anime le dispositif national ” 1 jeune, 1 mentor “. Ce sont donc ces structures qui se chargent de former les mentors, de créer des binômes pertinents et d’assurer un suivi dans la durée, puisque les participants doivent s’engager à se rencontrer plusieurs heures par mois, durant au moins 6 mois. Bon nombre de tandems se poursuivent d’ailleurs sur une année complète, voire plusieurs années.

En 2022, 150.000 jeunes ont été accompagnés grâce au mentorat.

« En 2022, le programme Vivendi Mentorat a permis à plus de 100 collaborateur.rice.s du groupe de s’engager pour l’égalité des chances et de donner un coup de pouce à plus de 120 jeunes. Lancé avec 6 partenaires associatifs, le programme de mentorat de Vivendi offre une variété de modalités d’engagement aux mentors, ainsi que des moments de découvertes culturelles aux mentorés (la « touche » Vivendi dans la lignée de nos activités dans la création culturelle). Nous sommes fiers de faire partie des entreprises fortement mobilisées sur le sujet du mentorat. Et plus fiers encore de ce que cette expérience apporte aux jeunes mentorés, mais également aux mentors qui en retirent de nombreux bienfaits. Le mentorat ça marche et ça change tout ! » Damien MARCHI, Senior Vice President, Développement RSE – VIVENDI

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