LE SAVIEZ-VOUS ?
Quel est le pourcentage d’employeurs reconnaissant cesser toute communication ” ghosting” avec un candidat lors du processus de recrutement?
Le recrutement fait face à un phénomène de plus en plus répandu : le “ghosting”. Selon une étude réalisée en 2023 par Indeed en collaboration avec OpinionWay, 74 % des employeurs reconnaissent avoir été confrontés à cette pratique, qui consiste à interrompre brusquement toute communication avec un candidat, sans explication. Ce comportement, devenu monnaie courante, nuit à l’image du recruteur, pouvant entraîner des conséquences potentiellement dommageables.
Un candidat laissé sans réponse peut en effet exprimer son mécontentement sur les réseaux sociaux, une tendance qui s’amplifie avec le phénomène du “name & shame”. Cette pratique consiste à dénoncer publiquement une entreprise ou un recruteur, parfois en les nommant directement. Près d’un candidat sur deux (45 %) se dit prêt à partager une mauvaise expérience d’entretien en ligne, un chiffre qui témoigne de l’impact grandissant des réseaux sociaux dans le rapport de force entre recruteurs et postulants.
Le “career catfishing” : un nouveau défi pour les entreprises
Si le “ghosting” est souvent associé aux employeurs, les candidats ne sont pas en reste. Une tendance émergente, le “career catfishing”, bouleverse les processus de recrutement. Ce phénomène, apparu au milieu des années 2020, désigne les candidats qui acceptent une offre d’emploi mais ne se présentent jamais le premier jour de travail. Selon une enquête menée en 2025 par la plateforme britannique CV Genius, 34 % des travailleurs de la génération Z (27 ans et moins) admettent avoir accepté un poste sans intention de s’y présenter. Cette tendance diminue avec l’âge : 24 % chez les milléniaux (28-43 ans), 11 % chez la génération X (44-59 ans) et seulement 7 % chez les baby-boomers (60 ans et plus).
Pour les recruteurs, ces disparitions soudaines représentent un véritable casse-tête. Après plusieurs échanges et entretiens, certains candidats cessent tout contact, ne répondant ni aux appels ni aux e-mails. Ce phénomène engendre des pertes de temps et de ressources précieuses pour les entreprises, particulièrement dans les secteurs où le recrutement est déjà complexe.
Le “career catfishing” et le “ghosting” des recruteurs s’inscrivent dans une dynamique plus large de remise en question des pratiques d’embauche. Nombreux sont les candidats qui déplorent des processus de sélection trop longs, des entretiens à rallonge et un manque de transparence sur des points clés, comme la rémunération ou les conditions de télétravail. Ainsi, 55 % des postulants reconnaissent avoir déjà “ghosté” un recruteur en raison d’un manque de clarté sur ces aspects.
Si ces comportements impactent directement les entreprises, les candidats ne sont pas exempts de conséquences. Le “savoir-être” et les “soft skills” jouant un rôle déterminant dans le recrutement, un historique de “career catfishing” ou de “ghosting” peut nuire à la réputation et à l’évolution professionnelle des postulants.
Face à ces tendances, recruteurs et candidats doivent repenser leur approche du marché du travail. La transparence, la réactivité et la communication semblent plus que jamais essentielles pour rétablir une relation de confiance entre les deux parties.
À la une
[QUIZ]
Journée internationale des droits des femmes
Vendredi 7 mars – 9h
[PUBLICATION]
Découvrez notre outil pour transformer votre politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en entreprise.
[PUBLICATION]
Découvrez la 6e édition du Panorama 2024 des fondations et fonds de dotation créés par des entreprises mécènes
[QUIZ]
Journée internationale des droits des femmes
Vendredi 7 mars – 9h
[PUBLICATION]
Découvrez notre outil pour transformer votre politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en entreprise.
[PUBLICATION]
Découvrez la 6e édition du Panorama 2024 des fondations et fonds de dotation créés par des entreprises mécènes