En France, 81 % des salariés estiment que le bien-être au travail est une priorité *. Véritable levier de performance économique, d’attractivité et de responsabilité sociale, la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est vertueuse pour toutes les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur secteur d’activité.
« D’après le droit du travail la notion de QVCT correspond à “un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt au travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué. »
Dans un environnement où il devient de plus en plus difficile de recruter, les employeurs doivent s’adapter aux nouvelles attentes de leurs collaborateurs, notamment en matière de bien-être et d’épanouissement. La QVCT devient ainsi un nouveau levier d’attractivité, de fidélisation mais aussi de compétitivité, d’agilité et de notoriété.
Les managers sont également de plus en plus nombreux à être convaincus de son utilité. De multiples travaux de recherche et plusieurs expériences en entreprise mettent en évidence ses bénéfices.
La QVCT améliore et facilite le recrutement
Dans leur recherche d’emploi, les futurs collaborateurs et collaboratrices privilégient de plus en plus les entreprises engagées en faveur du bien-être de leurs employés. En proposant un environnement et des conditions de travail favorables, une entreprise va non seulement attirer plus facilement les meilleurs talents mais va aussi les fidéliser sur le long terme.
La QVCT renforce l’attractivité de la marque employeur
La QVCT est une réelle valeur ajoutée pour l’image de marque car elle permet de montrer que l’entreprise est responsable, soucieuse du bien-être de ses salariés. Les entreprises réputées pour leur culture du bien-être et la qualité de vie au travail sont plus attrayantes, non seulement pour les candidats potentiels, mais aussi pour les clients. Une réputation positive participe à renforcer la marque employeur et à donner à l’entreprise un avantage concurrentiel sur le marché.
La QVCT permet l’engagement et la motivation des salariés
En interne, l’amélioration de la QVCT tend à renforcer le sentiment d’adhésion et donc l’engagement des salariés, plus enclins à collaborer, à s’impliquer, à prendre des initiatives. Cela favorise une culture d’entreprise forte et une meilleure communication interne. Motivation et qualité de vie au travail sont intimement liées et forment un cercle vertueux qui a des conséquences visibles sur l’investissement du salarié et donc sa productivité. Des salariés engagés dans l’entreprise sont moins souvent stressés et absents.
La QVCT participe à la réduction des coûts
L’ entreprise a la responsabilité de veiller au bien-être de ses employés. En protégeant ses salariés, l’entreprise permet de limiter de façon significative les risques psychosociaux (RPS) tels que le stress, le burn-out, la dépression et les risques de maladies professionnelles comme les problèmes de dos ou l’hypertension artérielle.
La QVCT permet ainsi de réduire considérablement les coûts liés à l’absentéisme, au turn-over et à la productivité moindre des travailleurs malades ou désengagés.
Chaque année, une semaine est consacrée à la qualité de vie au travail. Du 19 au 23 juin dernier, s’est tenue la vingtième édition. A cette occasion, on peut constater que les entreprises sont de plus nombreuses à avoir pris la mesure des enjeux de la QVCT et lors de cette semaine, des initiatives ont été mis en avant : la semaine de 4 jours, des actions en faveur de la parentalité, l’intéressement et l’actionnariat salarié, la possibilité de réaliser une immersion dans un autre métier, de nouvelles organisations du travail, le développement des compétences, la création de postes adaptés pour les seniors, la mise en place des « summers hours » en période estivale pour permettre aux salariés de quitter leur poste le vendredi à partir de 15h.… » mais toutes ces mesures pour être efficaces doivent s’appuyer sur une culture d’entreprise forte.
On observe de plus en plus que la QVCT, qui est devenue un investissement rentable profitant à la fois aux employés et à l’entreprise elle-même, n’est désormais plus l’apanage des grands groupes, souvent mieux outillés en ressources financières, organisationnelles et humaines sur le champ de la gestion RH. Des responsables de petites structures s’emparent à leur tour du sujet, car ils ont compris que cela participait à la durabilité de l’entreprise à long terme. Des solutions destinées aux petites structures tendent d’ailleurs à gagner de plus en plus du terrain.
* Etude IFOP – 2021
Comment fidéliser ses employés et s’assurer de leur engagement au travail ?
Retour sur l’édition 2023 de l’étude « State of the Global Workplace » de la compagnie américaine Gallup qui décrypte ce qui anime les salariés à travers le monde et s’intéresse tout particulièrement à la notion d’engagement au travail.
D’après les chiffres de l’étude : 7% des employés en France sont engagés au travail au quotidien, en dessous de la moyenne européenne de taux d’engagement qui est de 13%. La France arrive donc à la 36e place du classement sur 38 en Europe pour ce qui concerne cet indicateur.
L’ Europe a déjà le taux d’engagement au travail le plus faible, comparé au reste des zones géographiques couvertes par l’étude, notamment par rapport aux Etats-Unis.
72% des Européens se disent désengagés, et pratique le “quiet quitting” ou la “démission silencieuse”.
Si le taux d’engagement est particulièrement faible, la majorité des Français interrogés demeure fidèle à son employeur, seuls 32 % des sondés envisagent de changer d’emploi.
Les employés qui travaillent exclusivement en distanciel, sont ceux qui disent le plus souvent éprouver un sentiment de colère quotidiennement. Le télétravail pourrait engendrer plus de difficultés à communiquer avec ses collègues, donc des situations de conflit et de colère.
La culture d’entreprise, qu’elle se manifeste dans la capacité des dirigeants à créer une atmosphère de travail propice à l’échange et à la collaboration ou dans les valeurs affichées par l’organisation, joue un rôle crucial pour fidéliser les salariés et maintenir leur engagement.
Une autre étude réalisée par OpinionWay pour Lonsdale, parue début juin, a ainsi montré que si la rémunération reste le levier principal d’engagement, la culture d’entreprise représente aussi un levier de différenciation face aux concurrents pour fidéliser les salariés et s’assurer de leur motivation. En effet, 71% des salariés interrogés qui disaient avoir l’intention de quitter leur entreprise dans les 12 prochains mois déclaraient que la culture d’entreprise était une cause de départ.