LE SAVIEZ-VOUS ?
Quel est le pourcentage de salariés en France déclarant utiliser l’intelligence artificielle ?
En France, 91 % des salariés déclarent utiliser l’IA au travail (88 % dans le monde). C’est l’un des enseignements majeurs de la sixième édition de l’enquête « Work Reimagined » menée par EY auprès de 15 000 salariés et 1 500 employeurs dans le monde. Cependant, seuls 61 % y ont recours chaque semaine et seulement 27 % quotidiennement, bien moins que dans d’autres pays interrogés (37 %).
Les usages restent essentiellement basiques, centrés sur la recherche d’informations (49 %) ou la génération de résumés (39 %).
À l’inverse, une minorité de « power users » (3 % en France contre 5 % à l’échelle mondiale) exploitent l’IA de manière avancée.
Les entreprises comme les salariés y voient un levier d’efficacité, mais son adoption demeure inégale.
Du côté des dirigeants, l’IA n’est plus perçue comme une option. A titre d’exemple, en France, six chefs d’entreprise de PME-ETI sur dix considèrent son adoption comme une question de survie à trois ans. Pourtant, 57 % ne disposent toujours pas de stratégie IA structurée, et seules un tiers des PME/ETI françaises utilisent les outils génératifs au quotidien.
Malgré l’engouement, les appréhensions demeurent fortes. Plus d’un tiers des salariés français (37 %) redoutent une perte d’emploi liée à l’automatisation, tandis que 31 % s’inquiètent d’une possible dépendance aux outils, synonyme d’érosion des compétences humaines. Cette tension freine l’adoption et induit des comportements défensifs, au moment même où les entreprises incitent leurs équipes à explorer de nouveaux usages.
Autre point sensible : la formation. Alors que 58 % des salariés observent une hausse de leur charge de travail, seuls 14 % estiment être suffisamment formés pour exploiter pleinement l’IA. Un déséquilibre qui pourrait limiter les gains de productivité espérés.
Quels impacts sur l’emploi ?
Si l’IA fait planer la menace de suppressions de postes dans certains secteurs à commencer par les centres d’appels ou le conseil, où une part des missions des consultants juniors serait automatisable, elle crée aussi de nouveaux métiers et pousse les salariés à monter en compétences. A ce stade, l’IA permet à de nombreux salariés de se décharger de tâches chronophages et répétitives, comme la collecte et le traitement de données et représente un soutien utile. L’IA permet ainsi de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Dans la comptabilité, par exemple, la demande évolue avec moins de profils exécutants, qui pourraient se retrouver en position de fragilité face aux capacités de traitement automatisé de l’IA.
En revanche, les métiers reposant sur la créativité, le geste technique ou le lien humain résistent. Les artisans, les infirmières ou les postes nécessitant interaction et empathie sont jugés moins menacés. Dans les ressources humaines, l’IA permet d’automatiser l’administratif pour libérer du temps au profit de l’accompagnement humain.
Malgré les inquiétudes, certains analystes considèrent l’IA non comme une menace définitive, mais comme une étape de mutation du travail. Automatisation d’un côté, montée en compétences de l’autre : le paysage professionnel se recompose, redistribuant les attentes et les profils recherchés.
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