LE SAVIEZ-VOUS ?

Quel est le pourcentage de salariés victimes de discrimination en raison de leur apparence physique ?

Selon le rapport 2023 de l’Observatoire des Inégalités, 40 % des personnes actives en France déclarent avoir été victimes de discrimination basée sur leur apparence physique. Ce phénomène met en évidence une corrélation troublante entre l’apparence et les opportunités professionnelles.

Des études internationales, notamment au Royaume-Uni et en Chine, ont démontré l’existence d’une “prime de beauté”, où une apparence jugée agréable peut augmenter les revenus d’environ 12 %. À l’inverse, une “pénalité de laideur” peut réduire ces revenus de 5 à 10 %. Ces chiffres illustrent comment les critères esthétiques peuvent influencer de manière significative la carrière des individus.

La discrimination basée sur l’apparence physique touche particulièrement les femmes, pour qui le physique semble jouer un rôle encore plus crucial. Elles subissent une surdiscrimination manifeste, renforçant les stéréotypes de genre déjà présents dans de nombreux secteurs d’activité.

En France, bien que le Code du travail interdise ces comportements discriminatoires, les victimes se heurtent souvent à la difficulté de prouver ces actes. Parmi les différentes formes de discrimination physique, l’obésité figure en troisième position des motifs de discrimination à l’embauche.

L’attention se porte également sur d’autres formes spécifiques de discrimination esthétique. Par exemple, le 20 mars, l’Assemblée nationale française a adopté une proposition de loi visant à lutter contre la discrimination capillaire. Proposée par le député Oliver Serva, cette loi vise à inclure les discriminations liées à la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux dans les critères de discrimination sanctionnables.

Ce mouvement trouve un écho au Royaume-Uni, où selon le Halo Collective, 59 % des élèves noirs ont été insultés ou interrogés de manière inappropriée sur leurs cheveux à l’école. En outre, une femme noire sur cinq ressent la nécessité de lisser ses cheveux pour être acceptée dans un environnement professionnel. Le député invoque aussi une “étude de 2009 en Grande-Bretagne” selon laquelle une femme blonde sur trois se colorerait les “cheveux en brun afin d’augmenter ses chances professionnelles”. 

Ces données montrent que la discrimination basée sur l’apparence physique reste un obstacle majeur à l’égalité des chances en milieu professionnel. Elles rappellent l’importance de législations adaptées et de politiques internes des entreprises pour combattre ces préjugés et promouvoir un environnement de travail plus inclusif et respectueux de la diversité.

Pour en savoir plus, inscrivez-vous à nos deux webinaires sur l’apparence physique :

Mardi 14 mai – Webinaire #1 : Aller au delà des apparences au travail

Mardi 21 mai – Webinaire #2 : Quand l’intersectionnalité s’en mêle.

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